Quand des Coïncidences ... deviennent des évidences .
Je n'ai pas trouvé combien il fallait de coïncidences pour
que la balance tombe du côté de l'évidence . Aussi , je laisserais le lecteur
seul juge des interprétations que j'ai effectuées sur les lignes , courbes ,
angles ... se trouvant dans les portraits et autres gravures . Bien que
l'auteur ait codifié son mécanisme d'une manière subtile et proche de la
réalité , il a aussi légèrement altéré les détails afin de ne pas donner la
solution au premier regard .
Après toutes ces années de recherche , j'en suis venu à
comprendre que Bessler avait mis des indices un peu partout qui devaient nous
mener aux portraits . Etant impliqué dans le secret , il a probablement mal
jaugé les indices et leur symbolique , ce qui a eu pour effet la non découverte
de l'énigme après plus de 300 ans .
Les indices devant
nous mener aux portraits :
Petit rappel important avant toutes choses : les propos de
mon blog découlent de mes discernements et mes cogitations et ne sont qu'une
hypothèse parmi bien d'autres .
Dans le livre Maschinen tractate de John Collins , on peut y
voir rassembler une série de dessins annotés de lettres . Une lettre en
particulier retient l'attention : le A
Comme on l'a vu précédemment dans ce blog il est écrit de 2
manières différentes , parfois sur la même illustration, cela doit nous mener
au 1er portrait de Bessler :
Pourquoi avoir transformé des lettres et des chiffres au
lieu de mettre des éléments éparses du véritable mécanisme au travers des
différents dessins ?
Je pense que Bessler ne voulait pas dénaturer l'historique
de sa recherche en modifiant certains de ses dessins afin d'y mettre des
indices menant à la solution . Par contre , en modifiant les lettres et les
chiffres de manière subtile , il a pu garder intact les dessins tout en
fournissant des indices aux futurs chercheurs .
Dans la littérature de Bessler ( voir les différents site de
John Collins ainsi que ses recherches ) , le nombre 5 est important . Il faut
aussi associé le fait que Bessler ait latinisé , non pas son propre nom , mais
son nom composé d'un décalage de l'alphabet : Orffyre . Pourquoi ? Il était
usuel de latiniser son nom à cette époque et donc cela serait passé inaperçu
s'il l'avait fait avec son propre nom 'Bessler" . Donc , le fait de
latiniser devait être important . Et si on latinise le chiffre 5 , on obtient
"V" . Cela rappelle l'étrangeté du A ainsi que les nombreux V trouvés
dans le portrait .
La page du jouet :
Beaucoup de gens s'accordent sur le fait que le jouet serait important dans la solution de l'énigme . Bessler annote lui même le dessin comme suit : "5. jeu pour enfants,dans lequel il y a quelque chose d'extraordinaire pour ceux qui savent comment appliquer le jeu de manière différente " .Notez le chiffre 5 au début du texte . Mais ce qui reste flou , c'est ce qui se trouve sur les 2 cotés des jouets . Le coté gauche représentant des ciseaux Jack ( je n'ai pas trouvé le terme exact ) et le côté droit une ligne parsemée de points positionnés de part et d'autre de la ligne . Ces 2 dessins devant aussi nous mener au 1er portrait selon moi .
En effet , ils se retrouvent sur le portrait :
Les ciseaux Jack de la page du jouet se retrouvent sur le
dos du livre ainsi que dans la draperie dans le portrait :
Tandis que la ligne parsemée de point représente la patte de
boutonnage dans le portrait :
Chose amusante , les 2 lignes qui se trouvent de part et
d'autre de la lettre B ont le même style d'inclinaison que le col du costume se
trouvant sur le portrait . Le côté gauche étant plus vertical et le côté droit à
45° .
Il y a probablement d'autres indices , coïncidences qui
mènent à ces portraits .
Les portraits :
C'est la partie la plus intéressante , celle qui donne la
solution a l'énigme pour qui sait discerner les éléments . Même après cela , il
y a encore un long travail de compréhension , d'ajustement , de montage . . .
Mais avant tout , nous allons essayer de voir les
coïncidences . Déjà , nous pouvons discerner les 8 rayons de la roue :
Evidemment , les lignes ne partent pas du même centre ,
elles n'ont pas les orientations exactes ( 45° , 90° , 135° , . . . ) . Cela
aurait été trop facile , trop évident pour quiconque aurait regardé le portrait
. Le plus important , ce sont les extrémités de ces branches , là ou se trouve
le mécanisme . Chaque rayon ayant un mécanisme à son extrémité , comme par
hasard . Et nous allons aussi voir qu'il y a une certaine cohérence dans la
disposition de ces leviers .
Mais avant de voir les extrémités , commençons la réflexion
par le levier en V . On le distingue 4 fois sur le portrait de manière évidente
. Et , coïncidence ,si ils faisaient partie d'un mécanisme alors ils sont mis dans
le bon sens à chaque fois !
Voyons cela au cas par cas .
Le levier numéro 1 : positionnons le par rapport au portrait
:
Le levier numéro 2 : j'ai juste pivoté le dessin de 135° :
Le levier numéro 3 : pivotement de 90° par rapport au
précédent :
Le levier numéro 4 : pivotement de 90° par rapport au
précédent :
Il y aurait plus à dire sur ces 4 leviers en V , surtout sur
la continuité de leurs barres d'accroche mais je ne veux pas aller trop vite en
besogne . Je pense aussi que les éventuels lecteurs peuvent voir par eux-mêmes
le reste du mécanisme .
Dans la série de coïncidences , il y a celle qui relie les 2
portraits . J'en ai déjà parlé dans un autre article de ce blog " le
second portrait de Bessler" . Il s'agit d'un des mécanismes qui est le
plus détaillé dans le premier portrait et qui se retrouve dans le second . Il
ne s'y retrouve pas tel quel mais grâce à un ingénieux retournement des objets
se trouvant dans le dessous du second portrait . Retournement que l'on peut
obtenir grâce à une lentille qui est représentée sur le portrait , comme pour
nous aiguiller sur la méthode pour y parvenir .
Passons maintenant aux mouvements des leviers aux extrémités
des rayons . A force d'étudier le
premier portrait et d'en tirer un mécanisme , je me suis rendu compte que
certaines lignes correspondaient en fait à des mouvements . C'est comme si
Bessler voulait , non seulement nous montrer le mécanisme de manière subtile ,
mais aussi où se trouvent les mouvements/commutations des leviers . Ce qui est
encore plus troublant , c'est que ces mouvements sont cohérents sur le pourtour
de la roue .
Avant de montrer ces différents mouvements , il faut savoir
que mon décryptage des portraits a un peu évolué avec le temps .L'affinage et
surtout les essais sur la roue de l'atelier m'ont conduit à revoir certains
leviers . Cela correspond encore plus au portrait .
Depuis le début de ma recherche sur les
portraits , je pensais que les poids glissaient sur la tige central du levier ,
mais à force d'essais infructueux , j'ai eu l'idée qu'ils étaient peut-être
fixe .
C'était une hypothèse parmi d'autres . En partant de cette
idée , il fallait que je trouve comment écarter le poids se trouvant à droite .
On voit bien ici le mouvement . C'est alors que j'ai eu l'idée
que le levier en L devait être relié à la barre qui le précédait et donc cette
dernière ne servait pas lors de la descente du poids :
Le
mouvement a été dessiné sur le portrait :
J'ai mis 3 flèches représentant le mouvement du levier alors
qu'il ne devrait en comporter que 2 . En fait , le levier ayant effectué le
mouvement et se trouvant sur le sommet de la tête a été reporté sur la gauche
du visage . Le levier ayant pratiquement la même inclinaison . On voit aussi la
barre reliant ce levier à la barre précédente . Cette dernière permettant au
poids de droite de bouger comme on l'a vu sur le précédent dessin . Coïncidence
: cela fonctionne très bien sur la roue réelle .
On va aller un peu plus loin dans le raisonnement . Si le
levier de droite s'écarte et qu'il est lui aussi relié à son prédécesseur ,
alors la barre de ce dernier devrait bouger elle aussi . Ce qui est
effectivement le cas sur le portrait !
Maintenant , nous allons faire pivoter tout le mécanisme de
135° afin de voir si il est reporté à la bonne place.
Mettons en évidence les similitudes dans le portraits :
Troublant , n'est ce pas ? Encore plus fort , le
positionnement des leviers qui se retrouve de manière correct sur le portrait :
J'ai annoté les 2 leviers en question . En partant du levier
1 , je l'ai recopié tel quel et je l'ai pivoté de 90° afin de voir si il
correspondait à son homologue devant se trouver sur le dessus de la tête. Le
dessin est parlant .
Voilà , il y a encore bien d'autres coïncidences dans ces
portraits mais le but n'est pas de convaincre mais plutôt de faire réfléchir
les lecteurs .
Où en suis je dans le montage ? Depuis quelques années je
m'essayais avec des poids coulissants . Comme une tige-levier devait bouger
sous le poids descendant , j'avais conçu les poids de manière aplatie .
Maintenant que ma nouvelle perspective implique que la tige-levier passe à coté
du poids , il faut que je refonde les poids de manière effilée afin de laisser
passer la tige sur le coté .
Cerise sur le gâteau
, ils ressembleront à ceux du second portrait :
L'aventure continue . . .